Philippines : le cerveau de l'attentat, perpétré en décembre lors d'une messe, a été tué

Philippines  le cerveau d'un attentat lors d'une messe tué

Le cerveau présumé d'un attentat à la bombe perpétré lors d'une messe catholique dans le sud des Philippines en décembre dernier est décédé après un affrontement entre des membres d'une organisation affiliée au groupe Etat islamique (EI) et l'armée, ont annoncé lundi les autorités.

Quatre personnes avaient été tuées et des dizaines blessées lors de l'attaque du 3 décembre 2023 pendant une messe dans un gymnase universitaire de Marawi, sur l'île de Mindanao, qui a ensuite été revendiquée par l'EI.

Huit militants du groupe affilié à l'EI, sont soupçonnés d'avoir mené cette attaque, a déclaré à l'AFP le général de brigade Yegor Rey Barroquillo. Au total depuis l'attentat, cinq membres de ce groupe ont été tués dans des opérations de l'armée, un a été arrêté et deux autres sont toujours en fuite, a-t-il indiqué. La police a indiqué lundi que Khadafi Mimbesa, surnommé "l'ingénieur" avait été tué. Il est considéré comme le cerveau de l'attentat, selon un communiqué.

L'homme a été blessé lors d'une fusillade entre des soldats et des militants islamistes cachés dans une ferme de montagne près de la localité isolée de Piagapo, dans le sud du pays, fin janvier, a déclaré M. Barroquillo à l'AFP.

Neuf activistes au total, dont trois suspects de l'attentat, ont été tués dans cette fusillade fin janvier. Le cerveau présumé de l'attaque s'est enfui et est décédé quelques jours plus tard, a précisé M. Barroquillo, citant des rapports des services de renseignement.

Les attaques d'extrémistes islamistes contre des bus, des églises catholiques et des marchés publics se produisent depuis des décennies dans le sud de l'archipel. Manille a signé un accord de paix avec le plus grand groupe du pays, le Front Moro de libération nationale, en 2014, mettant fin à sa sanglante insurrection armée.

Mais de plus petits groupes de combattants islamistes, opposés à l'accord de paix, subsistent, notamment des militants professant leur allégeance au groupe Etat islamique.

La Rédaction (avec AFP)

Crédit image : Shutterstock/ Matyas Rehak

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